Histoire d'0nirik

Sujet: Histoire d'0nirik Ven 6 Nov 2009 - 0:53

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Un petit village paisible d’Angleterre, années 90.

La foule se presse sur la place publique. La femme s’apprête à se faire exécuter. Celle dont personne n’ignore l’histoire, celle qui depuis quelques temps sème le trouble et la terreur. Ses actes de barbarie sont aussi réputés, tristement soit, que la reine et ce, dans tout le pays.
Une fillette de trois ans, dans l’assistance, pleure la mort proche de la femme qui l’a élevé, de la femme qui l’a portée.
Un homme en uniforme avance devant la femme attachée à une potence. Les yeux de cette dernière, bandés, l’empêche de voir sa fille, dans un dernier regard. Des canines dépassent légèrement de ses lèvres …

_ Madame, en ce jour du 27 octobre 1983, le Royaume d’Angleterre vous accuse d’actes de barbaries dans plusieurs de ses villages. Vous avez sauvagement assassiné des familles entières, n’épargnant que les enfants en bas âge, les laissant de ce fait orphelins et seuls témoins de vos crimes. Vous êtes donc condamnée à mort aujourd’hui, devant la foule.

Les villageois la sifflent, lui lancent des pierres. La jeune femme n’esquisse aucun mouvement, elle reste droite, fière. Les regrets ne font pas avancer, inutile de vivre dans le passé…
Puis, un coup, fort, porté par le vent, se répercute dans le vide soudain, provoquant un écho qui se répercute sur les montagnes lointaines. Un dernier râle ; et la jeune femme ne fut plus. La fillette s’était bouchée les oreilles et avait fermé ses yeux du plus fort qu’elle le pouvait, en vain. La peine qu’elle ressenti pour la mort de sa mère ne fut rien comparé à celle qu’elel ressenti sous les cris de joie des villageois. Comment pouvait-on se réjouir de la mort d’autrui ? C’était inhumain ; et pourtant, c’était bien eux, les plus humains de tous… Un représentant d’une race jugée dangereuse venait de mourir.
Le temps passe, s’égraine, s’envole, mais ne dissipe pas la douleur. La fillette déambulait dans les rues, seule, ruminant ses pensées. Personne ne se souciait d’elle, ni même ne la regardait : elle avait cessée d’exister lorsque le coup était parti. Elle se jura alors qu’un jour viendrait où elle aurait sa revanche sur une société non égalitaire, où elle prouverait à chacun que sa race leur était bien supérieure. Pourquoi tout en étant vampires, lycaons, hybrides ou autres, n’avaient-ils pas leur place à même titre qu’un humain, sur cette terre ?

Des années paisibles suivirent ; paisibles … surtout en apparence. Durant vingt cinq ans, rien n’avait beaucoup changé. La lutte contre les inégalités raciales avait commencée depuis plus de deux ans et les efforts de la jeune fille, aujourd’hui devenue une jeune femme fière et combative, furent enfin récompensés. Avec les vampires de sa communauté, les lycaons les anges et les nekos, elle avait réunie une assemblée afin d’établir un projet solide, signe de renaissance pour chacun. Tous entretenaient une profonde haine pour leur voisin, mais finirent par comprendre que la solidarité plutôt que l’individualité, était vitale à leur survie. Les humains les traquaient, les rejetaient tous ; pourtant, ils n’avaient qu’un seul point commun, leur non humanité. Ce seul point commun ne fut que le premier d’une longue liste. La jeune femme, dans sa quête de vengeance et d’égalité, avait eut l’idée de créer ou du moins, d’établir des lieux où ces non-humains pourraient vivre « normalement », sans être traqués. Le pilier même de ces lieux était le pensionnat d’Onirik ; un pensionnant où toutes les races vivraient en harmonie. Ce projet rencontra un écho très positif chez ces exilés. Les préparatifs battaient leurs pleins.

Les préparatifs battaient leurs pleins, loin de l'agitation humaine et des sombres pensées d'un peuple à la société uni-raciale. Mais ceci passerait-il inaperçu encore longtemps ? Ces êtres différents pourraient-ils encourir à une vie meilleure ? Le destin choisira-t-il de les faire vivre ou de les décimer ?
Le pensionnat Onirik allait ouvrir ses portes ... bientôt ...